Paysages
durables

10 ARCHITECTURES - 10 TERRITOIRES - 10 POINTS POUR RÉFLÉCHIR
sur la durabilité territoriale dans la région montagneuse et rurale des Alpes du Sud.
Une histoire photographique par Urban Reports.

PROJET FINANCÉ
DE L’UNION EUROPÉENNE

Route en direction de la Borgata Campofei. Castelmagno. Isabella Sassi Farìas

Introduction

Un récit photographique qui vise à jeter un regard plus large sur le paysage qui accueille les dix architectures sélectionnées par le projet Habit.a.

Cet été, dans le cadre du parcours du projet Habit.a, un projet Interreg Alcotra 2014/2020 dont l’Ordre des architectes de Cuneo est le chef-de-file, le collectif Urban Reports a exploré le thème de la durabilité à partir de l'analyse des architectures témoins identifiées par le programme. L'objectif : sensibiliser et promouvoir une architecture de qualité, plus responsable et attentive au contexte territorial, ainsi que soutenir un changement de paradigme dans la façon d'agir sur les territoires alpins. Un récit qui, au lieu de se concentrer uniquement sur les volumes, a parcouru les espaces qui les entourent, en explorant leurs relations avec le contexte, a suivi les liaisons établies avec les sites, a pris en compte la transformation physique et géographique des lieux, mais aussi leur dimension culturelle, c'est à dire, l'espace de vie des communautés.

UNE INITIATIVE PROMOTIONNÉE PAR

Logo Ordine Architetti Cuneo

AVEC LA PARTICIPATION DE

Les sites du projet

01. Forcalquier
02. Méolans – Revel
03. Romette
04. Argentera
05. Rittana
06. La Valliera
07. Sampeyre
08. Ostana
09. Alba
10. Cigliè

«Si nous voulons que les gens reviennent habiter les montagnes, elles doivent redevenir des lieux de production, des espaces culturels, politiques, d'aménagement hétérarchique, où la diversité devient une source de valeur».

Filippo Barbera

Sociologue de l'économie et du travail
Una finestra sulle Langhe - Vista dalla strada - Ciglié-Isabella Sassi Farìas
Fenêtre sur les Langhe. Vue dès la rue. Cigliè. Isabella Sassi Farìas.
thématique

La durabilité

non seulement considérée comme un paramètre technique, mais comme un ensemble de valeurs exprimées par le territoire et par ceux qui y habitent.

À PROPOS

Chacune des dix œuvres d'architecture permet de raconter un lieu et explorer un thème. Une narration par images qui devienne point de départ pour l'observation des processus dans lesquels ces projets ont pris forme, en partant de l'écoute des acteurs locaux: les architectes, les administrateurs, les habitants et les utilisateurs des architectures.
Le torrent Milanesio et la limite entre le terrain de pâturage. Sampeyre. Alpage Raie. +2000 m altitude. Davide Curatola Soprana
"Le paysage meurt lorsque nous ne pouvons pas remplacer un imaginaire par un autre. Les paysages changent, évoluent, mais ils conservent la séquence historique qui les a définis. Il est donc légitime, voire nécessaire, d’intervenir lorsqu’un processus d’attente et de changement est activé. "

Joan Nogué

Geographe
Rudere-Rittana - Gorré - Alessandro Guida
Ruine. Rittana. Gorrè. Alessandro Guida

Le récit photographique

Une étude visuelle qui veut offrir un niveau supplémentaire de prise de conscience de la dimension matérielle et immatérielle qui définit la durabilité d’une intervention architecturale dans un lieu donné.
Une narration qui part de l'architecture pour découvrir une pluralité de lieux et aborder un certain nombre de questions importantes pour approcher la notion de durabilité dans les zones alpines et rurales. Ce travail est le résultat d'une vision collective. Quatre regards, ceux du collectif, sur les dix architectures et leurs univers, d'abord solitaires puis recomposées dans un seul fil narratif. Le travail de Urban Reports a délibérément dépassé l'espace de pertinence de ces bâtiments pour essayer de produire un niveau supplémentaire d'analyse et de compréhension des dynamiques qui ont généré le paysage auquel ils sont confrontés aujourd'hui. En parcourant le territoire, en s'identifiant et en isolant les éléments qui composent l'espace, la photographie redonne un ordre à la réalité et apporte de nouvelles connotations et de nouveaux imaginaires.

Photographies

Alessandro Guida, Davide Curatola Soprana e Isabella Sassi Farìas

Textes

Viviana Rubbo

Urban Reports est un collectif de photographes et de chercheurs qui habitent dans différentes villes européennes et qui utilisent la photographie pour supporter une réflexion sur les transformations du paysage contemporain à travers un dialogue permanent avec d’autres disciplines et l’engagement des institutions culturelles, les acteurs publics et professionnels, au niveau local et européen. En 2018, le collectif a participé à la XVIe Biennale d’Architecture de Venise, qui a été suivie par la publication dédiée « L’autre Italie. Une histoire par images des arrière-pays », alors qu’en 2019 il a exposé à la Biennale d’Urbanisme et d’Architecture de Séoul. Le dernier projet du collectif est « À travers les Alpes. Un récit photographique des transformations du paysage alpin ».

DESIGN

PROGRAMMAZIONE

Cristina Iurissevich – ciurissevich.it

TRADUZIONI

Muller Worldwide Links S.r.l.

PAYSAGES DURABLES EST UNE EXPOSITION FINANCÉE ET DÉVELOPPÉE À L’INTÉRIEUR D’HABITA, UN PROJET FINANCÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE

INITIATIVE PROMOTIONNÉE PAR

Logo Ordine Architetti Cuneo_bn

AVEC LA PARTICIPATION DE

PARTENARIAT DU PROJET HABITA

Ordine Architetti Pianificatori Paesaggisti Conservatori della Provincia di Cuneo

Regione Piemonte – Direzione Agricoltura

IISBE ITALIA R&D Srl

Ordre des Architectes Provence-Alpes-Cote d’Azur

Pays Serre – ponçon Ubaye Durance

EnvirobatBDM

Architecture,
bien commun

ARCHITECTURE

La Maison de Village

LIEU

Forcalquier
Alpes de Haute-Provence
Paysages durables
10 ARCHITECTURES - 10 TERRITOIRES - 10 POINTS POUR RÉFLÉCHIR sur la durabilité territoriale dans la région montagneuse et rurale des Alpes du Sud. Une histoire photographique par Urban Reports.

PROJET FINANCÉ
DE L’UNION EUROPÉENNE

Route en direction de la Borgata Campofei. Castelmagno. Isabella Sassi Farìas

Introduction

Un récit photographique qui vise à jeter un regard plus large sur le paysage qui accueille les dix architectures sélectionnées par le projet Habit.a.
Cet été, dans le cadre du parcours du projet Habit.a, un projet Interreg Alcotra 2014/2020 dont l’Ordre des architectes de Cuneo est le chef-de-file, le collectif Urban Reports a exploré le thème de la durabilité à partir de l'analyse des architectures témoins identifiées par le programme. L'objectif : sensibiliser et promouvoir une architecture de qualité, plus responsable et attentive au contexte territorial, ainsi que soutenir un changement de paradigme dans la façon d'agir sur les territoires alpins. Un récit qui, au lieu de se concentrer uniquement sur les volumes, a parcouru les espaces qui les entourent, en explorant leurs relations avec le contexte, a suivi les liaisons établies avec les sites, a pris en compte la transformation physique et géographique des lieux, mais aussi leur dimension culturelle, c'est à dire, l'espace de vie des communautés.

UNE INITIATIVE PROMOTIONNÉE PAR

AVEC LA PARTICIPATION DE

Les sites du projet

01. Forcalquier
02. Méolans – Revel
03. Romette
04. Argentera
05. Rittana
06. La Valliera
07. Sampeyre
08. Ostana
09. Alba
10. Cigliè

«Si nous voulons que les gens reviennent habiter les montagnes, elles doivent redevenir des lieux de production, des espaces culturels, politiques, d'aménagement hétérarchique, où la diversité devient une source de valeur».

Filippo Barbera

Sociologue de l'économie et du travail
Fenêtre sur les Langhe. Vue dès la rue. Cigliè. Isabella Sassi Farìas.

thématique

La durabilité

non seulement considérée comme un paramètre technique, mais comme un ensemble de valeurs exprimées par le territoire et par ceux qui y habitent.
À PROPOS
Chacune des dix œuvres d'architecture permet de raconter un lieu et explorer un thème. Une narration par images qui devienne point de départ pour l'observation des processus dans lesquels ces projets ont pris forme, en partant de l'écoute des acteurs locaux: les architectes, les administrateurs, les habitants et les utilisateurs des architectures.
Le torrent Milanesio et la limite entre le terrain de pâturage. Sampeyre. Alpage Raie. +2000 m altitude. Davide Curatola Soprana
"Le paysage meurt lorsque nous ne pouvons pas remplacer un imaginaire par un autre. Les paysages changent, évoluent, mais ils conservent la séquence historique qui les a définis. Il est donc légitime, voire nécessaire, d’intervenir lorsqu’un processus d’attente et de changement est activé. "

Joan Nogué

Geographe
Ruine. Rittana. Gorrè. Alessandro Guida

Le récit photographique

Une étude visuelle qui veut offrir un niveau supplémentaire de prise de conscience de la dimension matérielle et immatérielle qui définit la durabilité d’une intervention architecturale dans un lieu donné.
Une narration qui part de l'architecture pour découvrir une pluralité de lieux et aborder un certain nombre de questions importantes pour approcher la notion de durabilité dans les zones alpines et rurales. Ce travail est le résultat d'une vision collective. Quatre regards, ceux du collectif, sur les dix architectures et leurs univers, d'abord solitaires puis recomposées dans un seul fil narratif. Le travail de Urban Reports a délibérément dépassé l'espace de pertinence de ces bâtiments pour essayer de produire un niveau supplémentaire d'analyse et de compréhension des dynamiques qui ont généré le paysage auquel ils sont confrontés aujourd'hui. En parcourant le territoire, en s'identifiant et en isolant les éléments qui composent l'espace, la photographie redonne un ordre à la réalité et apporte de nouvelles connotations et de nouveaux imaginaires.

Photographies

Alessandro Guida, Davide Curatola Soprana e Isabella Sassi Farìas

Textes

Viviana Rubbo

Urban Reports est un collectif de photographes et de chercheurs qui habitent dans différentes villes européennes et qui utilisent la photographie pour supporter une réflexion sur les transformations du paysage contemporain à travers un dialogue permanent avec d’autres disciplines et l’engagement des institutions culturelles, les acteurs publics et professionnels, au niveau local et européen. En 2018, le collectif a participé à la XVIe Biennale d’Architecture de Venise, qui a été suivie par la publication dédiée « L’autre Italie. Une histoire par images des arrière-pays », alors qu’en 2019 il a exposé à la Biennale d’Urbanisme et d’Architecture de Séoul. Le dernier projet du collectif est « À travers les Alpes. Un récit photographique des transformations du paysage alpin ».
www.urbanreports.org

DESIGN

PROGRAMMAZIONE

Cristina Iurissevich

TRADUZIONI

Muller Worldwide Links S.r.l.

PAYSAGES DURABLES EST UNE EXPOSITION FINANCÉE ET DÉVELOPPÉE À L’INTÉRIEUR D’HABITA, UN PROJET FINANCÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE

INITIATIVE PROMOTIONNÉE PAR

AVEC LA PARTICIPATION DE

PARTENARIAT DU PROJET HABITA

Ordine Architetti Pianificatori Paesaggisti Conservatori della Provincia di Cuneo

Regione Piemonte – Direzione Agricoltura

IISBE ITALIA R&D Srl

Ordre des Architectes Provence-Alpes-Cote d’Azur

Pays Serre – ponçon Ubaye Durance

EnvirobatBDM

Architecture, bien commun

ARCHITECTURE

La maison de Village

LIEU

Forcalquier, Alpes de Haute-Provence

PAESAGGI SOSTENIBILI

10 architetture - 10 territori - 10 spunti per riflettere sulla sostenibilità territoriale nella regione montana e rurale delle Alpi del Sud

Introduzione

Questa estate, nell’ambito del progetto europeo Interreg-Alcotra Habit.a, di cui l’Ordine degli Architetti PPC della provincia di Cuneo è capofila, il collettivo Urban Reports ha indagato il tema della sostenibilità a partire dall’analisi delle architetture Testimonal individuate dal programma. L’obiettivo: sensibilizzare e promuovere un’architettura di qualità, più responsabile e attenta al contesto territoriale, nonché sostenere un cambio di paradigma nel modo di agire sui territori alpini. 

Interventi architettonici molto diversi tra loro per tipologia, dimensione, funzione e ragion d’essere, che si collocano in regioni montane e rurali altrettanto variegate per lo sviluppo storico che le ha contraddistinte in passato e le dinamiche che ne determinano le condizioni attuali. 

Un racconto che anziché concentrare l’attenzione solo sui volumi, ne percorre gli spazi intorno e ne indaga le relazioni col contesto, ne segue i nessi e le implicazioni, prendendo in esame, oltre alla trasformazione fisica e geografica dei luoghi, anche la dimensione culturale, lo spazio di vita delle comunità. Una narrazione per immagini che osserva i processi entro cui questi progetti hanno preso forma, interrogando e ascoltando le voci del territorio: gli architetti, gli amministratori, gli abitanti e i fruitori di queste architetture. 

La fotografia documentaria, che ha il privilegio di prendersi tutto il tempo necessario per guardare le cose, osservare lo spazio, e percorrerlo con pazienza ascoltando le voci di chi lo abita e lo vive nel quotidiano, diventa strumento per leggere criticamente i segni e le tracce di questo cambiamento. Introducendo un nuovo livello di analisi, il racconto fotografico si propone di supportare una riflessione multidisciplinare e multi-attoriale sul modo in cui decidiamo di abitare questo mondo, per orientarci di nuovo nello spazio e nel tempo, come diceva il celebre fotografo Luigi Ghirri. Indagare la dimensione territoriale, l’impronta corporea di queste architetture nello spazio alpino e la loro interazione con la società di quel contesto, vuole aggiungere un ulteriore grado di consapevolezza sulla dimensione materiale e immateriale che definisce la sostenibilità di un intervento d’architettura in un determinato luogo. La sostenibilità non solo intesa come parametro tecnico, ma come insieme di valori espressi dal territorio e da chi lo abita.

Come possiamo definire la qualità e la sostenibilità di un intervento architettonico, sia esso pubblico o privato? Può una lettura dello spazio più ampia, capace di andare oltre la relazione tra il volume e l’intorno prossimo, offrire degli elementi conoscitivi sulla complessità del sistema territoriale nel suo insieme e delle dinamiche che l’edificio instaura con l’ambiente in cui si inserisce?  

Il metodo di lavoro

Dopo una prima fase di interviste svolte a distanza con gli architetti responsabili dei progetti, gli amministratori e gli esperti locali, il collettivo Urban Reports ha percorso i territori per dodici giorni di intensa campagna fotografica (un solo giorno per ciascun sito), sviluppando diversi piani di lavoro:

> un racconto visuale, frutto dell’analisi percettiva dei singoli fotografi, poi editato, discusso e montato in collettivo a restituire una rappresentazione di questi interventi di architettura e il loro modo dialogare coi territori;

> un’attività di interazione e ascolto delle comunità che gravitano intorno a queste architetture che ha permesso di annotare le riflessioni di coloro che hanno concepito e voluto queste architetture, di chi le abita e le vive nel quotidiano, e di chi le ha realizzate.

La combinazione di questi due diversi layer di lettura ha dato vita al racconto finale: ciascun sito diventa la tappa di un viaggio attraverso la geografia fisica e culturale delle Alpi del Sud e quindi l’opportunità per declinare uno dei molti aspetti emersi, tutti rilevanti per affrontare il concetto della sostenibilità nei territori alpini e rurali.

La forma del racconto

Questa ricerca fotografica ha messo in luce degli aspetti che seppur distinti per quella che è la storia intrinseca dell’intervento sul sito, appaiono comuni ai dieci ambiti.

Sicuramente una condizione presente di “transizione”, le architetture cioè partecipano ad una fase di cambiamento che caratterizza questi luoghi: tutti accomunati da un passato recente, che si riferisce alle decadi a cavallo del nuovo millennio, con fenomeni di abbandono diffuso, disillusione e sofferenza. Risultano leggibili ancora oggi le tracce più o meno evidenti di una decadenza del patrimonio costruito e del paesaggio rurale, dell’impoverimento della dimensione economico-produttiva associati alla fragilità del tessuto sociale. Un caso a parte la Bassa Langa già in ripresa nelle decadi ‘70-’80, ma comunque in forte mutazione dal 2010 rispetto ai metodi produttivi. 

I dieci interventi più o meno tutti realizzati negli ultimi dieci anni, sono testimoni di una serie di processi di rigenerazione territoriale e ripensamento dei valori e del modo di intendere l’abitare, in senso lato, dei territori alpini e rurali. La materializzazione di questi progetti partecipa, dà forma e concretezza, alla realizzazione di programmi di rinascita: la progettazione degli spazi e dei volumi diventa, in quest’ottica, un’operazione culturale di carattere collettivo, anche quando il committente è privato e l’utilizzo è apparentemente legato alla sfera individuale.

Infatti, tutti raccontano il desiderio di singoli individui o gruppi di cittadini, di nuove comunità e di amministratori lungimiranti, di esplorare nuove traiettorie di sviluppo. Questi interventi portano energia e occasioni di rinnovamento; sono progetti di investimento e partecipazione personale per obiettivi che hanno assunto, anche attraverso l’architettura e la trasformazione fisica dello spazio, una dimensione che è collettiva, e che si traduce in progetti di rinascita e di un modo di intendere la montagna come territorio culturale, politico e economico. 

Ciò che li accomuna ancora sono: la cura per il territorio, il ripensamento delle economie locali attraverso l’introduzione di modelli innovativi, nuove forme di collaborazione pubblico-privato, la ricostruzione di nuove comunità attraverso la ricucitura paziente di legami sociali e culturali col territorio. Amministratori, allevatori, agricoltori, e nuovi montanari collaborano insieme per una ritrovata “progettualità eterarchica, dove la diversità diventa fonte di valore, che è scelta di vita e che si realizza giorno per giorno, non solo per se stessi ma anche per quelli che verranno. C’è la libertà, l’autodeterminazione, c’è l’assunzione di responsabilità e la visione capace di andare oltre il tempo, ma soprattutto la fatica quotidiana che condividono.

Per questo, e per dare voce a questa pluralità di architetture, temi e luoghi, ciascun sito diventa la tappa di un viaggio attraverso la geografia fisica e culturale delle Alpi del Sud e quindi l’opportunità per declinare uno dei molti aspetti emersi, rilevante per affrontare il concetto della sostenibilità nei territori alpini e rurali.

1/ Architettura bene comune | Maison de village a Forcalquier, Alpes de Haute-Provence

2/ Il bosco | La Maison du bois a Méolans-Revel, Alpes de Haute Provence

3/ Laboratori di abitare | Les Allouviers, habitats groupés a Romette, Hautes-Alpes

4/ Tra immaginari e miraggi | La casa nel fienile, Frazione Prinardo, Argentera, Alta Valle Stura

5/ Riconquista culturale e politica | Borgata Paraloup, Rittana, Valle Stura

6/ Nuove alleanze pubblico/privato | Borgata Valliera, Castelmagno, Valle Grana

7/ La montagna produttiva | Stalla, Borgata Roccia, Sampeyre, Val Varaita

8/ Nuove comunità progettanti | Lou Pourtoun, Ostana, Valle Po

9/ Paesaggi culturali | L’Acino della Tenuta Monsordo Bernardina, Alba, Bassa Langa

10/ Contaminazioni | La finestra sulle Langhe, Cigliè, Alta Langa

Questo lavoro è il frutto di una visione costruita in collettivo. 4 sguardi, i nostri, sulle dieci architetture e i loro mondi, prima solitari poi ricomposti in un unico filo narrativo. Il nostro lavoro è andato deliberatamente oltre lo spazio di pertinenza di queste opere nel tentativo di fornire un ulteriore livello di analisi e di comprensione delle dinamiche che hanno generato il paesaggio con cui si confrontano oggi. Percorrendo il territorio, immedesimandosi e isolando gli elementi che compongono lo spazio, la fotografia riassegna un ordine alla realtà, porta con sé nuovi significati e nuovi immaginari.   

 Un lavoro che aggiunge un ulteriore livello di consapevolezza della dimensione materiale e immateriale che definisce la sostenibilità di un intervento d’architettura in un determinato luogo. 

La sostenibilità non solo intesa come parametro tecnico, ma come insieme di valori espressi dal territorio e da chi lo abita. Non solo, portando uno sguardo d’insieme capace di percorrere trasversalmente questi territori, questa narrazione, li mette a confronto, sottolineandone le specificità e la comunanza di sfide e, al contempo, la complessità degli aspetti che concorrono a definirne la sostenibilità. 

Sono luoghi parlanti, in cui le comunità stanno divenendo sempre più plurali, in cui coesistono la memoria storica, la testimonianza delle persone che sono nate in queste valli, sono emigrate nella grande città e appena hanno potuto, sono tornate a presidiare i loro territori, con un nuovo agio e nuove energie, per ritrovare una vita anarchica di cui avevano memoria; ci sono coloro che sono sempre rimasti, perché non avevano scelta o perché hanno deciso di portare avanti l’azienda famigliare, innovandola, ma ci sono anche i montanari di ritorno e i nuovi montanari, coloro che tornano a casa, o si trasferiscono, e cercano nella montagna la possibilità di sviluppare un nuovo progetto di vita. 

Questi dieci progetti raccontano tutto questo.

PAYSAGES DURABLES

10 ARCHITECTURES - 10 TERRITOIRES - 10 points pour réfléchir sur la durabilité territoriale dans la région montagneuse et rurale des Alpes du Sud

Introduction

1

Matteo Balduzzi, Éditorial de Il Fotografo n° 326/2020

Cet été, dans le cadre du parcours du projet Habit.a, un projet Interreg Alcotra 2014/2020 dont l’Ordre des architectes de Cuneo est le chef-de-file, le collectif Urban Reports a exploré le thème de la durabilité à partir de l’analyse des architectures témoins identifiées par le programme. L’objectif : sensibiliser et promouvoir une architecture de qualité, plus responsable et attentive au contexte territorial, ainsi que soutenir un changement de paradigme dans la façon d’agir sur les territoires alpins.

Habit.a a sélectionné dix architectures dans autant de territoires des Alpes du Sud. Des bâtiments très différents les uns des autres par type, taille, fonction et raison d’être, situés dans des régions montagneuses et rurales également variées pour le développement historique qui les a distinguées et les dynamiques de notre présent. 

Un récit qui, au lieu de regarder uniquement les volumes, a parcouru les espaces qui les entourent en explorant leurs relations avec le contexte et les connexions établies aves le site; il a pris en compte la transformation physique et géographique des lieux, mais aussi leur dimension culturelle, c’est à dire, l’espace de vie des communautés. Une narration par images qui devienne point de départ pour l’observation des processus dans lesquels ces projets ont pris forme, en partant de l’écoute des acteurs locaux: les architectes, les administrateurs, les habitants et les utilisateurs des architectures.

La photographie documentaire, qui a le privilège de prendre tout le temps nécessaire pour regarder les choses, observer l’espace, le parcourir patiemment en écoutant la voix de ceux qui y habitent au quotidien, devient un outil de lecture critique des signes et des traces de ce changement. Le récit photographique, qui apporte un regard sans préjugés, se propose de soutenir une réflexion multidisciplinaire avec plusieurs acteurs sur la manière d’habiter ce monde », pour reprendre les mots de Luigi Ghirri « pour s’orienter à nouveau dans l’espace et le temps »¹. Étudier la dimension territoriale, l’empreinte corporelle de ces architectures dans l’espace alpin et leur interaction avec la société, est une façon de réfléchir sur les changements que chaque œuvre impose au paysage, 

C’est un exercice que nous avons essayé de faire avec ce travail et nous espérons qu’il ajoutera un niveau supplémentaire de prise de conscience de la dimension matérielle et immatérielle qui définit la durabilité d’une intervention architecturale dans un lieu donné. 

La durabilité non seulement considérée comme un paramètre technique, mais comme un ensemble de valeurs exprimées par le territoire et par ceux qui y habitent.

Comment définir la qualité et la durabilité d’une intervention architecturale, qu’elle soit publique ou privée ? Est-ce qu’une lecture plus large de l’espace, capable d’aller au-delà de la relation entre le volume et les alentours proches peut offrir des informations sur la complexité du système territorial dans son ensemble et sur les dynamiques que le bâtiment établit avec l’environnement dans lequel il se trouve ?

La méthode de travail

Après une première phase d’entretiens réalisés à distance avec les architectes en charge des projets, les administrateurs et les experts locaux, nous avons continué ce projet sur le terrain, pendant douze jours de campagne photographique intense qui nous ont permis de développer plusieurs plans de travail :

> un récit visuel, issu de l’analyse perceptuelle de photographes individuels, puis éditée, discutée et assemblée collectivement pour donner une représentation de ces interventions architecturales et de leur façon de communiquer avec les territoires ;

> une activité d’interaction et d’écoute des communautés qui gravitent autour de ces architectures. Une série d’entretiens qui a permis de noter les réflexions de ceux qui ont conçu et voulu ces architectures, qui y habitent et les vivent au quotidien, mais aussi de ceux qui les ont réalisées.

L’association de ces deux différentes couches d’interprétation, qui examine la transformation de l’espace et ses éléments, ainsi que le paysage culturel de ces lieux, a donné vie au récit final.

La forme du récit

Dans une tentative d’étudier la notion de durabilité et de mettre en évidence les éléments qui permettent de comprendre le lien profond qui lie l’architecture au paysage, en lui redonnant un sens et en alimentant ainsi un lien intrinsèque avec l’histoire et la spécificité du lieu, cette recherche photographique a mis en évidence des aspects qui, bien qu’ils soient différents pour celle qui est l’histoire intrinsèque de l’intervention sur le site, semblent communs aux dix zones.

Il s’agit bien sûr d’une condition présente de « transition », c’est-à-dire que les architectures participent à une phase de changement qui caractérise ces lieux, qui sont tous unis par un passé récent. Ce dernier renvoie aux décennies au tournant du nouveau millénaire, avec des phénomènes d’abandon généralisé, de désillusion et la souffrance. Les traces plus ou moins évidentes d’une décadence du patrimoine bâti et du paysage rural, de l’appauvrissement de la dimension économico-productive associée à la dispersion et à la fragilité du tissu social sont encore lisibles aujourd’hui. La Bassa Langa, caractérisée par une reprise déjà dans les années 1970-1980 et par un changement fort des méthodes de production depuis 2010, constitue un cas à part. 

Les dix interventions, plus ou moins toutes réalisées au cours des dix dernières années, témoignent d’une série de processus de régénération territoriale et de remise en question des valeurs et de la façon de concevoir l’habitat, au sens large, des territoires alpins et ruraux. La matérialisation de ces projets participe, donne forme et tangibilité, à la réalisation de programmes de renaissance : la conception d’espaces et de volumes devient une opération culturelle à caractère collectif, même lorsque le client est privé et l’utilisation est apparemment liée à la sphère individuelle.

Ces interventions apportent de l’énergie et des opportunités de renouveau ; ce sont des projets d’investissement et de participation personnelle par objectifs qui ont pris, à travers l’architecture et la transformation physique de l’espace, une dimension qui est collective et qui se traduit par des projets de renaissance et une manière de concevoir la montagne comme territoire culturel, politique et économique. 

Ces projets ont en commun la prise en charge du territoire, la réorganisation des économies locales à travers l’introduction de modèles innovants, de nouvelles formes de collaboration public-privé, la reconstruction de nouvelles communautés à travers la réparation patiente de liens sociaux et culturels avec le territoire. 

Administrateurs, éleveurs, agriculteurs et nouveaux montagnards collaborent à la redécouverte d’une « planification hétérarchique, où la diversité devient une source de valeur »², qui est un choix de vie et qui se réalise jour après jour, non seulement pour les générations présentes mais aussi pour les générations futures. Il y a la liberté, l’autodétermination, la prise de responsabilité et la vision capable de dépasser le temps, mais surtout la fatigue quotidienne que partagent tous ceux qui vivent à la montagne. 

Pour cette raison, et pour donner la parole à cette pluralité d’architectures, de thèmes et de lieux, chaque site devient l’étape d’un voyage à travers la géographie physique et culturelle des Alpes du Sud et donc l’opportunité de aborder un certain nombre de questions importantes pour approcher le concept de durabilité dans les zones alpines et rurales.

1 / Architecture, bien commun | Maison de village à Forcalquier, Alpes de Haute-Provence


2 / La forêt | La Maison du bois à Méolans-Revel, Hautes Alpes

3 / Laboratoires d’habitat collectif | Les Allouviers, habitats groupés à Romette, Hautes-Alpes

4 / Entre imaginaires et mirages | La maison dans la grange, Hameau de Prinardo, Argentera, Alta Valle Stura

5 / Reconquête culturelle et politique | Hameau de Paraloup à Rittana, Valle Stura

6 / Nouvelles alliances public / privé | La récupération du hameau de Valliera à Castelmagno, Valle Grana

7 / La montagne productive | Une étable à Borgata Roccia, Sampeyre, Val Varaita

8 / De nouvelles communautés planifient de nouveaux modèles de vie alpine | Lou Pourtoun à Ostana, Valle Po

9 / Paysages culturels | La cave du domaine Monsordo Bernardina à Alba, Bassa Langa

10 / Contaminations | Processus d’enrichissement culturel et d’expérimentation | La fenêtre sur les Langhe à Cigliè, Alta Langa

Ce travail est le résultat d’une vision collective. Quatre regards, ceux du collectif, sur les dix architectures et leurs univers, d’abord solitaires puis recomposées dans un seul fil narratif. Le travail de Urban Reports a délibérément dépassé l’espace de pertinence de ces bâtiments pour essayer de produire un niveau supplémentaire d’analyse et de compréhension des dynamiques qui ont généré le paysage auquel ils sont confrontés aujourd’hui. En parcourant le territoire, en s’identifiant et en isolant les éléments qui composent l’espace, la photographie redonne un ordre à la réalité et apporte de nouvelles connotations et de nouveaux imaginaires.

Ce sont des lieux de discussion, où les communautés se pluralisent de plus en plus, où coexistent la mémoire historique, le témoignage des gens qui sont nés dans ces vallées, ont émigré dans la grande ville et sont retournés dès que possible pour faire revivre leurs territoires, avec une nouvelle aisance et de nouvelles énergies, pour retrouver une vie anarchique dont ils se souvenaient. Il y a ceux qui sont toujours restés, parce qu’ils n’avaient pas le choix ou parce qu’ils ont décidé de poursuivre l’activité de l’entreprise familiale, en l’innovant, mais il y a aussi les montagnards de retour et les nouveaux montagnards, ceux qui rentrent chez eux, ou déménagent, et ceux qui cherchent à la montagne la possibilité de développer un nouveau projet de vie. 

Ces dix projets racontent tout cela.